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SOURIMONOS[1]

Ces petites impressions, supérieures aux Nishiki-yé, ces impressions miraculeuses, imprimées sur un papier qui semble de la moelle de sureau, en ces couleurs d’une douceur, fondue, harmoniée, qu’aucune impression d’aucun peuple ne nous montre, et avec cet artistique, amusant, illusionnant gaufrage, et encore avec au milieu des tons enchantés, l’introduction si savante, si juste, si distinguée, de l’or, de l’argent, du bronze : ces images, qu’on le sache bien, non faites pour le public, mais pour de délicates réunions d’amateurs et de collectionneurs, ces

  1. L’expression sourimono n’est pas absolument juste, c’est plutôt, comme le dit M. Gonse, tiré en sourimono : le sourimono classique, le sourimono d’Hokousai, d’Hokkei, de Gakutei n’existant pas encore. Maintenant je ne trouve pas que dans ces impressions-là, Outamaro ait le faire original de Gakutei dans les femmes, le faire original d’Hokkei dans les natures mortes.