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OUTAMARO

geur de Bing, auquel il faut peut-être donner, pour pendant, un autre kakémono à peu près de la même grandeur représentant, éclaboussée d’or, une autre « Maison Verte » à l’époque du printemps, où sont peintes plus de quarante femmes, mais où je ne trouve pas le caractère d’Outamaro dans sa maturité, mais qui, à la rigueur, pourrait être un kakémono de la jeunesse de l’artiste.

Quant aux éventails, M. Wakaï l’ancien associé de M. Hayashi possèderait au Japon, sur papier argenté, un artistique éventail d’Outamaro, représentant une Japonaise en pied, d’un travail cursif, mais d’une grande habileté et d’un grand charme, — éventail qui serait monté en kakémono.

Pour les dessins d’Outamaro exécutés pour la gravure, on n’en connaît pas, ainsi qu’on connaît des dessins d’Hokousaï chez quelques amateurs, ainsi qu’on connaît des dessins d’Hokkeï chez M. Duret.

Outamaro a aussi laissé des makimonos, ces rouleaux de plusieurs mètres, où se déroule en largeur une composition, et où il aurait mis les meilleures qualités de son talent.

M. Hayashi possèderait au Japon un de ces rouleaux érotiques, d’une hauteur de trente-cinq