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L’ART JAPONAIS

sition. Voici par exemple pour le « Nettoyage du matin d’une Maison Verte, à la fin de l’année, » trois états différents de coloration : un premier état, ou dans la linéature des contours les plus fins, c’est un assemblage de teintes délavées, et presque entièrement tenues dans des tons verdâtres, jaunâtres ; un deuxième état, où se perçoit comme l’introduction de soupçons de tons bleus et violets ; un troisième état dans ses couleurs naturelles, toujours harmonieuses, mais d’une polychromie moins distinguée.

Une autre impression des plus curieuses est l’impression de « La princesse descendue de son chariot impérial, et se promenant dans la campagne » qui est une impression à l’état ordinaire où domine le violet, et qui dans ce premier état de coloration, semble une tentative essayée par l’imprimeur, pour donner la sensation d’une planche au tirage fait avec de l’or, et où tous les tons sont jaunes ou d’un bistre jaunâtre, au milieu desquels se détachent les beaux noirs des roues laquées du chariot impérial.

Des résultats au fond obtenus par des moyens techniques[1], par l’épaisseur de papiers moel-

  1. On sait que dans la pâte du papier fabriqué avec l’écorce de l’arbrisseau, nommé en japonais Kozo,