seulement une teinte rougeâtre sur la robe, et le carmin de l’attache de son bonnet et des glands de sa ceinture.
Un kakemono tout à fait supérieur, c’est celui d’Outamaro, que M. Bing a exposé aux Beaux-Arts.
Il représente, dans un gracieux contournement du corps, une femme attachant, de ses deux bras levés en l’air, une moustiquaire, au-dessus d’un enfant, étendu le dos à terre, les jambes en l’air : Sur le joli ton gris du papier de Chine de la composition, se détache le vert de la moustiquaire, un rien de rouge du tablier de l’enfant nu, le noir puissant de la ceinture de la femme, une ceinture laquée, où s’enlèvent des branches de fougère brillantées sur le mat du fond de l’étoffe. C’est d’un effet extraordinaire, cette opposition de trois tons dans cette grisaille.
Une autre kakemono de ma collection vous montre une Japonaise déroulant une poésie. Elle a cette figure gouachée de blanc, qui donne à presque toutes les femmes des kakemonos, l’aspect pierrot, et est habillée d’une robe couleur rouille, au bas de laquelle se dressent des tiges d’iris aux fleurs blanches, et une ceinture noire, traversée de bandes d’oisillons,