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XXX

Le portrait, tel que nous l’exécutons en Europe, le portrait représentant les traits exacts, les linéaments rigoureux, les particularités d’une figure, ne se fait point au Japon, — sauf peut-être, tout à fait exceptionnellement, le portrait de quelque prêtre ou quelque bonze. Il n’y a donc pas à s’attendre à rencontrer un portrait, gravé ou dessiné, d’un visage d’artiste japonais. Heureusement que les peintres de là-bas ont eu, parfois, la fantaisie de laisser d’eux, non une image de leur visage, mais une silhouette de leur personne. C’est ainsi que la tradition fait de deux ou trois planches d’Hokousaï, des figurations du maître.

Pour la représentation d’Outamaro, nous avons mieux que des planches problématiques, nous avons la douzième impression de la série des Tableaux de quarante-sept ronins représen-