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XXI

Outamaro n’est pas seulement regardé au Japon, comme le fondateur de l’École de la vie, n’est pas seulement considéré comme un admirable dessinateur d’oiseaux, de poissons, d’insectes, il est admiré comme un des grands maîtres de la peinture du printemps : peinture qui, au Japon ne veut pas seulement dire la peinture du renouveau de la terre, mais ce que nous qualifions en Europe de « peinture légère. »

Je possède un rare album, daté de 1790, et ayant pour titre : Foughen-zô ou Promenades au temps de la floraison des cerisiers[1] qui donne

  1. Il n’est pas un goût plus sincèrement national, dit M. Bousquet, dans le Japon de nos jours, que le penchant des Japonais pour les scènes de la nature, leur amour de la végétation et des fleurs. Non seulement les riches entourent leurs demeures de plantations, mais il n’est si modeste cabane, dont le seuil ou la cour ne contienne quelque arbuste, et dont un vase de fleurs n’égaye l’in-