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L’ART JAPONAIS

âgée, chargée de la direction de la maison, disant à l’oreille de la grande courtisane, qu’on la demande au salon.

C’est la fête du carnaval, telle qu’elle est à peu près reproduite par Outamaro, au milieu de l’apport de grandes caisses de bois laqué, contenant les schamisen, et avec les guesha, en garçons.

Une planche curieuse, est le bureau de la maison, nous révélant dans les détails de l’image, son mobilier spécial : les casiers remplis de lettres aux longues enveloppes, le livre de caisse et le livre des comptes courants, la planche laquée en brun, où s’écrivent au pinceau chargé de blanc, les choses à faire, les ordres à donner, les petits événements journaliers. Là-dessous, le coffre à argent sur lequel il y a un rouleau de papier à lettres, une écritoire, un kakémono roulé, un éventail fermé, un petit pot à thé, (tchiaré) dans son sac de soie.

Dans un coin, au-dessus d’un cabinet, l’arrangement d’un autel, au fond duquel s’élève une petite pagode, entourée de flambeaux pour l’illumination, et devant une bouteille de saké au milieu de lettres contenant des présents (des bouquets) d’argent. Au mur, accrochées