Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du grand arc triomphal, parmi la clarté nocturne, blanchissait une espèce de vallée de Mânes, une sorte de promenade élyséenne et virgilienne, où le rare passant du sentier devenait une apparence vaporeuse. Et tout eût dormi là, sans un grillon qui, avec le cri incisif d’un ciseau dur, coupait les secondes au pied des monuments ruineux, mais immortels et sourds aux heures.


VII

Le lendemain de cette grande journée de fatigue, madame Gervaisais commençait une vie régulière, uniforme, une vie coupée de petites courses, de promenades qu’elle ne pressait pas.

Levée, habillée à huit heures et demie, pour jouir du matin, elle faisait une marche de près de deux heures, avant la chaleur et le feu du jour. Elle allait à une église, à quelque reste ancien, à un marché, à tout