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VIII

Stépanida Roudak avait été une mère pour son fils aîné, mais une mère sans tendresse, sans chaleur d’entrailles, sans bonheur ému quand il se trouvait près d’elle, une mère dont les soins ressemblaient à l’accomplissement d’un devoir, sans rien de plus. Gianni portait la peine d’avoir été conçu dans les premiers temps d’un mariage où la pensée de la jeune femme appartenait tout entière à un jeune homme de sa race, et lorsque remontait encore aux lèvres de l’épouse du vieux Tommaso Bescapé, cette chanson de son pays :