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XXXII

La pantomime gymnastique des deux frères ne ressemblait nullement à celle des clowns anglais de la dernière heure. Il y avait dans cette pantomime une réminiscence du rire de la comédie italienne mêlée à un peu de la rêverie que les fils de Stépanida mettaient dans le son de leurs deux violons. C’étaient en ce qu’ils exécutaient, des choses ingénues qui amenaient l’attendrissement, et des choses doucement comiques qui faisaient sourire, et des choses légèrement lunatiques qui donnaient à songer : toutes choses parmi lesquelles la grâce gamine de Nello jetait un enchantement particulier et qu’on ne peut exprimer.