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gouachées, une aquarelle de la plus grande limpidité, et du lavage le plus transparent, où une vieille portière dit à une autre :

Ce qu’y a de monde à Paris qui n’attendent pas que les arrondissements soient prêts, pour filer dans le 13e. — Ça fait frémir !

Puis un costume de théâtre pour Mlle Julienne, un costume aquarellé d’une femme de la campagne, avec l’indication en marge : chapeau de paille, ruban de chapeau, bonnet de batiste, manches de batiste.

Et voici, à la mine de plomb, mélangée de sanguine, l’étude de ce roux cruel, appuyé au-dessus d’un canapé, où dans la lithographie terminée, est couchée une femme, lithographie baptisée : L’Oiseau de passage : type d’après lequel Dumény s’est grimé pour le rôle de Jupillon, dans Germinie Lacerteux.

Ce sont encore, l’un à côté de l’autre, deux dessins : l’un, une Débardeuse, gravée dans La Mode, d’un précis et d’un fini d’exécution, où se sent encore le dessinateur mécanicien ; l’autre, un lavis de la dernière année de la vie de l’artiste, montrant un de ces androgynes femelles, au retrait de travers de la tête dans les épaules d’une vieille tortue, lavis barboté, poché, à la façon des plus grands maîtres.

La Débardeuse encadrée a été tirée de l’album des dessins de Gavarni du journal La Mode (soixante-quinze dessins) offert par Girardin à la princesse Mathilde, et à moi donné par la princesse, un jour, qu’elle me faisait l’honneur de déjeuner chez moi,