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gueurs, mais non par des machinistes travailleurs, comme ceux de là-bas.

Samedi 25 septembre. — Une drôle d’après-midi, une après-midi employée à chercher, avec Mme Daudet, la maison de Mme de Beaumont, à Savigny. Et elle marchant en tête, le volume des Mémoires d’outre-tombe entr’ouvert, et Daudet et les enfants et moi, suivant à la queue leu-leu, le landau vide derrière nous, nous allons par les rues, comme une troupe d’Anglais, demandant aux gens sur leurs portes, le fameux « chemin de Henri IV » qui était tout proche de l’habitation, et qui doit nous la faire reconnaître. Mais personne ne connaît le nom de Chateaubriand, et même le chemin de Henri IV est oublié dans le pays.

En dépit du manque de renseignements, nous nous arrêtons devant une maison, prête à s’effondrer, que nous devinons la maison habitée par les deux amants, près d’un vieux chemin qui s’interrompt dans le ciel, un chemin coupé à pic par la voie du chemin de fer, et qui doit être le chemin de Henri IV.

Dimanche 26 septembre. — Un architecte nous parlait aujourd’hui des tripotages de Cornélius Hertz, et il nous affirmait qu’un grand entrepreneur de