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Guy, huit cents jambes perpétuellement en l’air, dans des flamboiements et des paillons de verre de kiosques chinois, dans des feux de Bengale canailles : — une frénésie de mouvement, vous donnant une courbature, parmi de la lumière faisant mal aux yeux, comme si, on avait, trois heures, l’œil à un kaléidoscope, vigoureusement secoué.

Là-dedans une prostitution plus lugubre, que jamais, avec des femmes cherchant le macabre et l’aspect pourriture d’hôpital.

À propos de la lumière électrique, il y aurait un très joli emploi à en faire dans l’amour. Il serait peut-être très agréable de jouir d’un corps de femme, ainsi clairdeluné.

Mardi 20 février. — Ce soir, après dîner, au pied du lit en bois sculpté, où on sert les liqueurs, Zola se met à parler de la mort, dont l’idée fixe est encore plus en lui, depuis le décès de sa mère.

Après un silence, il ajoute que cette mort a fait un trou dans le nihilisme de ses convictions religieuses, tant il lui est affreux de penser à une séparation éternelle. Et il dit, que cette hantise de la mort, et peut-être une évolution des idées philosophiques, amenée par le décès d’un être cher, il songe à l’introduire dans un roman, auquel il donnerait un titre, comme « La Douleur ».

Ce roman, il le cherche, dans ce moment, mais en