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munes, et animant contre moi les gens, avec tout ce qu’il sait apporter de démolissage à l’encontre de quelqu’un, sans, pour ainsi dire, se compromettre par des paroles, — et cela toujours au nom de la sainte amitié.

―――― En littérature, il n’y a plus que les choses et les drames de l’âme qui m’intéressent : les faits divers les plus curieux de l’existence des gens, me semblent du domaine des romans des cabinets de lecture.

Jeudi 6 avril. — J’entre un moment à la librairie Charpentier, où des tirages de Pot-Bouille, qui va être mis en vente, la semaine prochaine, on élève des pyramides montant jusqu’au plafond.

Le soir, chez Zola, que je trouve triste, morose, agité du désir de quitter Paris, « dont il a plein le dos ».

Céard et Huysmans arrivent bientôt, et c’est, ce soir-là, une contestation entre le maître et les disciples.

« De la vie vécue, s’écrie Zola, croyez-vous cela si nécessaire…, je sais bien que c’est l’exigence du moment, et dont nous sommes un peu cause… mais les livres des autres temps s’en sont bien passé… non,