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libraires, et il me semble que les numéros des tirages ne changent pas, et que les couvertures des exemplaires exposés, se salissent mélancoliquement.

Mardi 24 janvier. — Une bonne nouvelle, me dit ce soir, Charpentier chez Daudet : « Nous retirons la Faustin ».

Sarcey avec lequel je dîne, a quelque chose, dans la personne et l’esprit, de la jovialité d’un épais curé de campagne.

Dimanche 29 janvier. — Je reçois une lettre de Mme Daudet, une lettre qui contient un paragraphe curieux.

On a donné au collège où est son fils, une narration française, dont le sujet est la mort d’un personnage quelconque. Trois élèves lisent successivement une mort, dans laquelle tous les trois avaient introduit l’agonie sardonique de la Faustin. Ébahissement du professeur, très ignorant de la littérature contemporaine, tandis que le jeune Léon rit dans sa barbe future.

Jeudi 9 février. — Je rencontre aujourd’hui Céard, qui me raconte l’histoire vraie de l’idiot amoureux