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JOURNAL
DES GONCOURT

ANNÉE 1878


Mardi 1er janvier 1878. — Ce jour, ce premier jour de l’an d’une nouvelle année, se lève chez moi, comme dans une salle d’hôpital. Pélagie, les mains et les pieds enveloppés de ouate, se traîne avec des gestes gauches, se demandant si jamais l’adresse des mouvements lui reviendra, et moi, la poitrine déchirée par des quintes de toux qui me font vomir, je me demande si je pourrai, ce soir, au sortir de mon lit, m’asseoir à la table de famille des Lefebvre de Béhaine.

Un coup de tonnerre singulier en Bavière. Il brûle une maison, rend folle une servante, fait marcher pendant deux jours une femme paralysée depuis