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des quatre étudiants qui ont envoyé aux journaux le prodigieux manifeste littéraire auquel j’ai tenu à donner l’immortalité, dans ma préface. La lettre, beaucoup moins imagée, et un peu plus apaisée de ton, continue à affirmer que leurs sifflets sont absolument littéraires ; et j’allais presque le croire, lorsque, à la dernière phrase précédant les quatre signatures, j’ai trouvé une superbe faute d’orthographe : une de ces fautes d’orthographe qui demandent quatre personnes pour la commettre.

Du reste les attaques pleuvent de tous côtés et dans les journaux de toutes couleurs. Le Moniteur de l’Armée appelle sur nous les colères de l’armée et de la Vendée à propos de l’innocente plaisanterie de « pacificateur de la Vendée ». Dans je ne sais quel journal, je ne sais qui crie à la profanation de la Révolution, parce que nous avons comparé un vieux monsieur au cheval blanc de Lafayette… Fait énorme, en pleine Sorbonne, dans une leçon sur le droit de tester, le professeur Franck ayant assez pauvrement réussi auprès de son auditoire, par un compliment détourné à M. de Montalembert, s’est rejeté sur Henriette Maréchal, et l’a trépignée, au grand plaisir de tous les Pipe-en-Bois du cours.

Enfin il y a eu un premier, oui un premier Paris de La Guéronnière (signé Polin) dans la France, le journal de l’Impératrice, mi-partie contre Henriette Maréchal, mi-partie contre le salon de la princesse Mathilde. N’y aurait-il pas eu une jalousie du salon