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hokousaï.

Kasané, un marchand de marionnettes, qui en a de suspendues tout autour d’un parasol, ouvert au-dessus de sa tête, et tient une espèce de pelle, où les mouvements de sa main font danser un pantin, aux articulations attachées à cinq ou six ficelles.

Une planche d’un grand effet est l’assassinat, où la femme, jetée à l’eau, et se cramponnant des deux mains à la barque, se voit assommée par son mari, à coups de rame.

Une autre planche curieuse montre la seconde femme, se tuant par la souffrance qu’elle éprouve de la hantise de la femme assassinée : et au moment où elle meurt, sort d’elle l’esprit qui la hante, sous la forme d’une fumée, surmontée de la tête de la laide femme.

Et la dernière planche étale, dans une grisaille, une vision de l’enfer bouddhique, avec un luxe de supplices inimaginable.

Dans cette année 1807, Hokousaï illustre Soumida gawa Baïriû Shinsho, Nouveau Livre sur le prunier et le saule de la Soumida, un roman en six volumes, dont le texte est de Bakin.

C’est le roman de deux jeunes frères de la noblesse, Matsouwaka et Ouméwaka, deux enfants, que la mère, après la mort du prince