Bakin, un romancier, dont tous les romans ont, comme point de départ, une légende ou un fait historique, et qui, dans son ambition de donner près du lecteur un caractère de vérité à ses récits, s’est fait un descripteur très fidèle, un géographe merveilleux, selon les Japonais, des paysages où se passe l’action de ses romans ; — et la première planche d’Hokousaï offre la vue du village qu’habite Kasané.
Kasané est une femme laide et mauvaise, tuée par son mari, et dont l’esprit hante la seconde femme de l’assassin : tel est le sujet du roman.
Et dans les images, c’est tout d’abord la femme du passé, la femme jalouse devenue une religieuse, dont la légende a servi à la fabrication du roman, et qui est représentée près d’un plateau, assailli par des volées d’oisillons ! un symbole de là-bas, pour exprimer le payement des péchés.
Le mari assassin, lui, est figuré montrant, au-dessus de sa tête, un écrit japonais qui se contourne et se termine en un serpent, tandis que sa vilaine femme, à la tête pareille à une calebasse, brandit un écran où se voit un crapaud.
Un dessin des plus spirituels : le père de