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hokousaï.

L’année suivante, en 1806, Hokousaï illustre un autre roman, dont le texte est également de Kohéda Shighérou, roman publié en dix volumes, dont les cinq premiers paraissent en 1806, et les cinq autres en 1808.

Ce roman, qui a pour titre : Yéhon Tamano Otiho, l’Épi de Perles tombé à terre, est l’histoire de Tokoujumarou, le jeune prince de Nitta, un moment dépossédé de ses États.

Un roman illustré par nombre de dessins d’un grand intérêt pour l’histoire des mœurs du Japon, dessins de la réalité la plus absolue, entremêlés de dessins fantastiques, comme l’apparition d’un esprit à une mariée, la nuit de ses noces, apparition la faisant accoucher d’un monstre, que le mari étrangle ; comme l’étrange vision, en un paysage, la nuit, de milliers de renards dans la lumière d’un clair de lune : roman dont le dénouement montre, au milieu d’un noir ciel, sillonné d’éclairs, le prince agenouillé devant la tombe de son père, la tête de son assassin posée sur un présentoir.

En 1807, Hokousaï illustre Shin Kasané guédatsou monogatari, la Conversion de l’esprit de Kasané, un roman en cinq volumes, du célèbre et populaire romancier, Bakin.