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l’art japonais.

et dont l’illustration est par volume, de six planches doubles.

Ce sont deux enfants d’un riche paysan des environs de Yédo, dont l’aîné est assassiné, et que le cadet venge avec l’aide de sa femme et de la veuve de son frère.

Un dessin plein de mouvement : le dessin de l’assassin passant, dans sa fuite précipitée, sur le corps d’une femme couchée, qui le reconnaîtra.

Une foule de péripéties, et un tas de comparses prenant part à la fabulation, au bout de laquelle le cadet, à la recherche de l’assassin de son frère, arrive à une habitation mystérieuse, où il retrouve la femme de son aîné, qui n’a pas cédé à l’assassin, toute suppliciée, tout attachée qu’elle est au milieu de cadavres, jetés la tête en bas sur le revers d’une colline, et dont les côtes traversent les chairs pourries de la poitrine, et dont les figures ont les orbites vides des têtes de mort. Une horrifique planche !

Et le roman se termine par un jugement de Dieu, devant un tribunal où, en champ clos, les deux femmes, soutenues par le cadet, combattent et tuent l’assassin, à la suite de quoi le valeureux frère est fait samouraï par un daïmio.