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l’art japonais.

gnant à attendre la fin de la chasse d’Hokousaï, il obtenait le dessin qu’il désirait. Mais le visiteur avait à peine passé la porte, que Hokousaï, courant après lui, lui criait d’une voix railleuse : « Ne manquez pas, si l’on vous demande comment est mon atelier, de dire qu’il est très beau ! très propre[1] ! »

XX

Le roman japonais est toujours un roman d’aventures, — d’aventures tragiques, le plus souvent amenées par la vengeance ou la jalousie, les deux mobiles du roman de l’Empire du Lever du Soleil. De là, presque à chaque page, des batteries, des assassinats, des scènes de torture, des suicides, des hara-kiri (ouvertures de ventre), des expositions de têtes coupées : épisodes mêlés, dans le roman historique, aux tueries universelles de la lutte des Taïra et de Minamoto, prêtant à un dessinateur de la vie en action la bonne fortune de faire, dans une illustration, de beaux dessins mouvementés de

  1. Biographie d’Hokousaï Katsoushika Hokousaï dén, par I-ijima Hanjurô.