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hokousaï.

enfant lui grimpe sur le dos ; une dernière, dans un affaissement désolé, pleure sur le retard d’un amoureux qu’on aperçoit au bas de l’escalier. Et des attitudes de recueillement amoureux, et des causeries sur l’amour, entre deux femmes, penchées en dehors d’un balcon sur des arbustes en fleurs, et encore des confidences d’amie à amie, où étendues tout de leur long à terre, l’une contre l’autre, deux autres femmes réfléchissent, un moment silencieuses : l’une d’elles, dans sa préoccupation, jouant avec un bout de fil.

Mais l’une des compositions les plus intimement charmantes, est celle-ci : près d’une lanterne encore allumée, qui a dû servir à la reconduite de quelqu’un, c’est le ramassement à la fois heureux et accablé de la femme, que vient de quitter son amant.

La même année, paraît encore un volume de poésies, sans titre, illustré par Hokousaï d’une seule planche, mais d’une planche qui est une petite merveille et qui n’est qu’une branche de prunier fleuri, passant sur l’argent oxydé d’une pleine lune.