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l’art japonais.

n’aimait pas à dessiner les épisodes de l’histoire des 47 ronins, parce qu’il était un descendant d’un vassal de Kôzouké, mais il n’en est rien : Hokousaï ayant dessiné un grand nombre de scènes de cette dramatique histoire[1].

La même année, sous le titre de Itakoboushi, le nom d’une chanson à la mode dans ce temps, Hokousaï illustre deux volumes consacrés à la femme japonaise, et la montrant saisie sur le vif, dans tous les abandonnements de ses poses et les coquets accroupissements de son être, quand une pensée amoureuse l’occupe.

La série commence par une planche vous donnant à voir une jeune femme, penchée sur un papier qu’elle déroule, et sur lequel elle va écrire une lettre, avec le pinceau dont elle tient le bout dans sa bouche. Suivent d’autres femmes, l’une arrangeant sa chevelure avec ce gracieux mouvement, où la tête est de face, et où les deux bras disposent la coiffure sur le côté ; une autre, étendue à terre, une main sous le menton, lit un roman d’amour, pendant qu’un

  1. En effet nous avons une série en largeur, publiée vers 1798, signée Kakô, puis deux séries en hauteur, chacune de 12 feuilles en couleur, portant toutes deux, le même titre Tchûshin-goura, Le Magain des vassaux fidèles, une série de 11 feuilles en largeur.