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l’art japonais.

une promenade de personnages de la cour dans la campagne.

La même année, paraît encore Hitori Hokkou, Chacun une pensée, deux volumes contenant, en leurs cent pages et leurs cinquante dessins, de la littérature et des croquis de presque tous les lettrés et les artistes du temps.

Hokousaï n’a qu’un croquis, mais un croquis merveilleux : une oie sauvage, volant la tête en bas, une aile repliée, une aile éployée, les pattes rebroussées sur le ventre. C’est, pour ainsi dire, un instantané, dont le cliché a été gardé au fond d’une mémoire.

XVI

Hokousaï publie, en 1802, Isosouzou-gawa Kiôka-gourouma. Cinquante Poètes modernes, album en couleur, signé Hokousaï Tokimasa, où l’artiste a donné à ces poètes modernes un caractère ancien, les a comme travestis dans un carnaval archaïque. Une jolie planche est la première, où les danseuses vierges d’un temple sinthoïste, tournent autour d’un petit simulacre de torï-i, avec leurs couronnes en métal