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hokousaï.

Japonaise, en devient amoureux, descend sur la terre, et, tant bien que mal, dissimulant son nez sous l’envolée d’un cache-nez, file le parfait amour avec elle, est réduit à vendre ses ailes à un marchand de plumes, pour subvenir aux caprices de la femme, enfin tout à fait ruiné devient un vendeur de sarasins (de pâtes en forme de macaronis et de nouilles), tombe malade, a la vision, en un rêve, d’un acteur représenté dans un kakémono, qui a un nez comme les Téngou, obtient qu’il le soigne, le médicamente, lui fasse revenir le pouvoir mystérieux qu’il avait autrefois comme Téngou, et qu’il a perdu dans le commerce de la courtisane, retourne enfin chez les Téngous, inquiets de sa disparition, et qui lui ont dépêché un messager pour le ramener.

Et la dernière planche le représente écrivant les Mémoires de sa vie, sur la terre.

La même année paraît le Onna Sanjû rokkasén, Les trente-six Poétesses, illustrées par Yeishi : un album renfermant peut-être les plus originales impressions en couleur, existant dans les livres japonais, et au milieu d’une calligraphie, jetée sur des espèces de nuages, teintés des nuances du ciel, de l’aube au coucher du soleil. Et Hokousaï peint, en tête de l’album,