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des têtes caricaturales, destinées à être découpées pour l’amusement des enfants ; des promenades de Japonaises dans des campagnes désagréablement coupées par ces nuages rouges, qui sont des imitations malheureuses des bandes de poudre dorée des anciens rouleaux. Au fond des reproductions assez grossières de dessins, que ne recommande pas encore aux éditeurs, un nom connu.

Vers 1793, une belle planche représentant le corps à corps de deux lutteurs, aux anatomies éléphantines.

Dans les années suivantes, un bateau de bonheur sur lequel l’Olympe japonais pêche à la ligne ; deux diptyques, l’un représentant une procession d’enfants, l’autre, une réunion d’enfants dessinant d’après des images ; un triptyque de l’attaque du château de Kôzouké par les ronins.

Parmi ces compositions, un dessin tout à fait capital, signé Shunrô, et où s’annonce la maîtrise future de l’artiste. Un dessin, où Kintoki est représenté une main autour du cou d’un ours, un aigle sur l’épaule, et où le corps couleur de brique de l’enfant herculéen, entre le noir de l’aigle et le fauve de l’ours, fait de la coloration toute-puissante.