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l’art japonais.

monos de natures mortes, qui vont fournir à Hokousaï de si originales compositions et de si admirables impressions. Ce sont, dans les petites pièces, un canard mort et un bol de porcelaine sur un plateau de laque ; une cage où est un oiseau et un vase de fleurs.

Dans les grandes planches :

L’arrivée des manzaï dans un palais, où éclate la joie d’un groupe d’enfants qui les acclament, et où, derrière des stores, s’aperçoivent les ombres chinoises des princesses prises de curiosité, mais ne se montrant pas.

Des femmes dans un jardin, l’une s’éventant avec un écran, l’autre poursuivant des papillons avec un filet.

Des femmes donnant la liberté à des grues, le jour de l’anniversaire d’une mort, qui leur a été à cœur.

Et parmi ces grandes pièces, deux très beaux sourimonos :

Une énorme et noueuse branche d’un de ces vieux pruniers, appelés là-bas : dragon couché, toute fleurie de rose et de blanc.

Un chapeau de femme en paille, au fond de crêpe rouge, laissé au milieu d’une allée de jardin, et dans lequel sont tombées de feuilles d’arbres.