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l’art japonais.

dans les derniers mois Hokousaï fou de dessin, en japonais, Gwakiojin Hokousaï.


L’année 1799 est une année, où le mouton du zodiaque est revenu dans le calendrier japonais, et où nombre de sourimonos ont, dans quelque coin de la composition, cet animal. Un de ces sourimonos même représente un Japonais tenant en ses bras un mouton, et c’est peut-être une allusion à ceci. Le Japonais d’autrefois, me disait le docteur Michaut, étonné de voir les Hollandais faire la traversée du Japon sans femmes, s’était persuadé que les moutons qu’ils avaient à bord, les remplaçaient, et se l’était si bien persuadé, qu’à l’heure présente, les Japonaises qui ont commerce avec les étrangers, sont appelées par leurs compatriotes moutons.

Des sourimonos curieux d’industries : la marchande de poudre dentifrice en train de façonner un bout de bois de camphrier noir pour en faire une brosse à dents ; la fabricante de perruques et de nattes ; la rouleuse de la soie et sa fabrication à la campagne.

Une série de femmes en buste.

Une série de petites femmes, à la grâce tortillarde : une femme qui balaie la neige ; une femme qui debout plie une étoffe de sa hauteur,