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hokousaï

images n’ayant rien de similaire dans la gravure d’aucun peuple de la terre, font une grande partie de l’œuvre d’Hokousaï.

Ces impressions, dont le nom vient de souri (empreinte prise au moyen d’un frottement), et mono (chose), ne sont point faites pour le commerce. C’est une carte du Jour de l’An, qu’on offrait à un petit nombre d’amis, c’est un programme de concert, c’est la commémoration d’une fête en l’honneur d’un lettré, d’un artiste mort ou vivant.


1793

Le premier sourimono qu’on connaît d’Hokousaï, est à la date de 1793, avec la signature de Mougoura Shunrô. Il représente un jeune marchand d’eau fraîche, assis sur le bâton qui lui sert à porter ses deux barillets, à côté d’un petit dressoir, où sont des pots de sucre, des bols de porcelaine, des bols de métal.

Ce sourimono porte, au dos, le programme d’un concert organisé au mois de juillet, pour faire connaître le changement de nom d’un musicien, avec les noms des exécutants, et avec l’invitation suivante qu’il est peut-être bon de donner :