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hokousaï.

bout de vingt-quatre ou trente heures. »

Ce remède avait complètement guéri Hokousaï, et semble l’avoir mené bien portant jusqu’en 1849, où il tombait malade de ses 90 ans, dans une maison d’Asakousa, le quatre-vingt-treizième logis de cette existence, vagabondante d’une habitation à l’autre.

C’est alors, sans doute, qu’il écrivit à son vieil ami Takaghi cette lettre ironiquement allusive :

Le roi Yemma[1] est bien vieux et s’apprête à se retirer des affaires. Il s’est fait construire, dans ce but, une jolie maison à la campagne, et il me demande d’aller lui peindre un kakémono. Je suis donc obligé de partir et, quand je partirai, je prendrai mes dessins avec moi. J’irai louer un appartement au coin de la rue d’Enfer, où je serai heureux de vous recevoir, quand vous aurez occasion de passer par là.

hokousaï.

En cette dernière maladie, où Hokousaï eut les soins de sa fille Oyei, qui avait divorcé avec son mari, et habitait avec son père, et où

  1. Yemma, roi des Enfers, le Pluton japonais. Cette lettre a été publiée par M. Morse, dans l’Art Review, et reproduite par Gonse, dans l’Art Japonais.