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l’art japonais.

sont de Toyokouni, mais dont les dix premières pages sont d’Hokousaï.

Il semble qu’alors l’artiste, qui a 87 ans, redoute la responsabilité de l’illustration d’un livre tout entier, et il se contente d’une espèce d’introduction dessinée, faite par de petits croquis jetés dans un trait, mais des plus spirituels.

En 1848, c’est Shûga hiakounin shû, Les Cent Poètes, publication due à la collaboration de Kouniyoshi, Shighénobou, Yeisén, mais dont les dix premières pages sont d’Hokousaï.

Une planche d’un beau sentiment : un Empereur exilé, regardant mélancoliquement du bord de la mer une volée d’oiseaux se dirigeant vers son pays.

Cette même année 1848, Hokousaï donne une grande planche en largeur, représentant une opération topographique faite avec nos instruments d’arpentage, et qui a presque le caractère d’un dessin européen. Elle est signée : Manji rôjin à l’âge de 89 ans.

Au printemps de 1849, l’année de la mort d’Hokousaï, c’est Zokou yeiyû hiakounin shû, Cent Poésies de héros, illustration due à plusieurs artistes, et où Hokousaï a encore dix feuilles de dessins dont la première est une planche de détails d’armures.