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l’art japonais.

courir, la torche à la main ; du cavalier Ogouri Hangwan, faisant assembler les quatre pieds de son cheval sur la tablette d’un étroit jeu de go ; du général Yoshisada demandant au génie de l’Océan, dans la logette faite par la courbe d’une vague, demandant de retirer la marée, pour laisser passer son armée.

Sur la dernière page, se voit un peintre, qui élève en l’air, d’une seule main, une masse ficelée de rouleaux de sapèques, au bout desquels est fiché son pinceau — une allusion d’Hokousaï, je crois bien, à la force qu’il dépense dans ses dessins.

L’année suivante, en 1836, un jour de printemps… mais écoutez Hokousaï lui-même : « Pendant que je profitais d’un beau jour de printemps, dans cette année de tranquillité, pour me chauffer au soleil, j’eus la visite de Souzambo (son éditeur), qui venait me demander de faire quelque chose pour lui. Alors j’ai pensé qu’il ne fallait pas oublier la gloire des armes, surtout quand on vivait en paix, et malgré mon âge qui a dépassé soixante-dix ans, j’ai ramassé du courage, pour dessiner les anciens héros, qui ont été des modèles de gloire. »

Le livre, pour lequel Hokousaï ramasse sa