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l’art japonais.

en colère, il effrayait les oiseaux et les animaux par ses regards ; mais, lorsqu’il badinait, les enfants et les femmes riaient avec lui. »

Oui, Hokousaï voulut dessiner des albums, montrant uniquement ces guerriers armés de sabres, au dire des légendes coupant des bœufs en deux, sous des masques de métal, dans des cuirasses, des épaulières, des brassards, des gantelets, des jambières, comme fabriqués sur le moulage du corps, et que l’acier le plus souple uni à la soie la plus résistante, — et plus tard les pièces articulées, sortant de l’atelier de la famille Miôtchin, — enfermaient dans un vêtement de fer, laissant aux membres toute la liberté des mouvements, que jamais ne donna l’armure moyenageuse de l’Europe.

Donc en 1835, Hokousaï publia un premier album, bientôt suivi de deux autres, où la mythologie guerrière se mêle à l’histoire batailleuse des premières dynasties de la Chine et du Japon. Ce premier album a pour titre : Wakan Homaré, les Gloires de la Chine et du Japon, et devrait avoir en tête la curieuse préface, que Hokousaï a écrite pour l’Illustration des personnages de Souikodén, et que voici.

« Je trouve que dans toutes les représentations japonaises ou chinoises de la guerre, il manque