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l’art japonais.

fou de dessin, précédemment Hokousaï I-itsou, âgé de 75 ans.

XLIII

Vers la fin de 1834, de graves ennuis tombèrent dans la vie du vieux peintre. Hokousaï avait marié sa fille Omiyo, qu’il avait eue de sa première femme, avec le peintre Yanagawa Shighénobou. Du mariage naquit un vrai vaurien, dont les escroqueries toujours payées par Hokousaï, furent une des causes de sa misère, pendant ses dernières années. Même peut-être, par suite d’engagements pris par le grand-père pour empêcher son petit-fils d’aller en prison, engagements qu’il ne put tenir, il se trouva obligé de quitter Yédo en cachette, de se réfugier à plus de trente lieues de là, en la province Sagami, dans la ville d’Ouraga, cachant son nom d’artiste sous le nom vulgaire de Miouraya Hatiyémon, et même de retour à Yédo, n’osant, dans les premiers temps, donner son adresse, et se faisant demander sous la dénomination du prêtre-peintre, emménagé dans la cour du temple Mei-ô-in, au milieu d’un petit bois.