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l’art japonais.

La première planche, est la figuration de la déesse du Japon, Konohana-Sakouya-himé (princesse de la fleur épanouie), la divinité du Fouzi-yama : dessinée, sa noire chevelure épandue dans le dos, et tenant d’une main un miroir, de l’autre une branche d’arbuste, dans une ample robe, dont les cassures font à ses pieds comme des vagues.

La seconde planche nous fait voir des groupes de Japonais, accroupis ou agenouillés, se montrant dans la stupéfaction, la grande montagne, là, où il n’y en avait pas : planche faisant allusion au jaillissement de la montagne sous l’empereur Kôrei (285 ans avant Jésus-Christ), au moment, où à cent lieues de là, se creusait le lac Biwa.

Dans la troisième planche, c’est le premier ascensionniste de la montagne, le prêtre bouddhique Yenno-guiôja, tenant contre un bras le bâton à la poignée noire, ayant l’autre enlacé dans un chapelet, et représenté dans les nuages du sommet de la montagne.

Et commencent les planches de la première série. Dans celle-ci, la montée en une gorge étroite, d’une armée de pèlerins, dont on ne voit que les grands chapeaux de jonc, portant deux caractères signifiant Fouzi, et dans celle-là, leur