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soldats chinois sont en train d’ouvrir, près d’un coq qui chante sur un toit. Voici l’explication de l’estampe. Un prince, après une défaite, au moment d’être fait prisonnier dans un pays étranger, a pu arriver, poursuivi de très près, à la porte de la frontière. Mais il fait encore nuit, et la barrière ne s’ouvre qu’à l’heure, où les coqs chantent, lorsqu’un fidèle du prince a l’idée de monter sur un arbre, d’imiter le chant du coq, que reprennent tous les coqs de l’endroit, et la porte s’ouvre.

VII. Un poète japonais se dirigeant dans la campagne, vers une montagne à la cime d’un fauve volcanique.

VIII. Un poète japonais des vieux siècles, dans sa robe jaune, tenant sur son épaule l’éventail aux palettes de bois, en usage avant l’invention du papier, sous le bleu limpide d’un ciel, où se voit le premier croissant de la lune au-dessus d’une bonzerie. Au-dessous du poète, des branches d’arbres, toutes remplies d’oiseaux roses.

IX. Un bord de rivière, où une femme à la clarté de la lune, blanchit avec son garçonnet, de la toile, à grands coups de battoir.

C’est l’illustration d’une poésie de Narihira, sur le désespoir d’une femme, quittée par son