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hokousaï.

toute moderne, et sans rapport avec le texte, est intercalée au milieu de cette écriture du xive siècle, c’est surtout la représentation des industries et des métiers du pays.

Voici une cuisine : la cuisine officielle du souverain, où les cuisiniers ne peuvent toucher à rien qu’avec des baguettes ; voici l’atelier d’un sculpteur, sculptant une chimère colossale ; voici deux planches de forgerons, dans l’une desquelles, un vieux ciseleur, aux lourdes besicles, est en train d’entailler une garde de sabre ; voici une teinturerie, avec le teinturier aux bras teints jusqu’à la saignée ; voici des brodeurs, brodant la soie étendue sur un châssis ; voici les métiers à tisser de la ville et de la campagne ; voici la faiseuse de chapeaux de paille, et la faiseuse de papier à l’usage domestique ; voici le fabricant de parapluies, voici le faiseur de petites boîtes en lames de bois roulées ; voici le peintre de kakémonos ; voici le sculpteur spécialiste des statues et statuettes de Bouddha, voici le diseur de bonne aventure offrant de la rue à des femmes dans leur intérieur, son petit faisceau de cinquante baguettes, révélatrices de bonne ou mauvaise chance de leur vie ; voici enfin la boutique du libraire, avec l’annonce des derniers livres.