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tuellement d’habitation, et ne demeura jamais plus d’un ou de deux mois, dans le même endroit.

Hokousaï mourut le 13 avril de la deuxième année de Kayei (1849)[1], à l’âge de 90 ans. Il fut enterré au cimetière du Temple Seikiôji, dans le quartier de Hatchikendera-matchi à Asakousa, où se lit encore son épitaphe.

La poésie de la dernière heure, qu’il laissa en mourant, fut celle-ci, presque intraduisible en français :

« Oh ! la liberté, la belle liberté, quand on va aux champs d’été, pour y laisser son corps périssable »[2] !


    ser le Shôgoun, il couvrit le bas d’une immense bande de papier, d’une teinte d’indigo, se fit apporter par ses élèves, des coqs, dont il plongea les pattes dans de la couleur pourpre, les fit courir sur la teinte bleue, et le prince étonné eut l’illusion de voir la rivière Tatsouta, avec ses rapides, charriant des feuilles de momiji. L’anecdote était racontée par Bountchô à Tanéhiko.

  1. Erreur. Hokousaï mourut le 10 mai 1849.
  2. Je donne une traduction plus littérale d’Hayashi de « cette poésie de la dernière heure » au chapitre de la mort d’Hokousaï.