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l’art japonais.


tation d’une « Maison Verte » avec tous ses détails en cinq planches.

Sous l’escalier, l’emmagasinement des barillets de saké ; à gauche, le petit bâtiment contre l’incendie, vers lequel il y a une allée et une venue incessante, de porteuses de choses. Dans la première pièce, le patron et la patronne assis devant un chibatchi, et une théière de thé, et entourés d’un cercle de femmes accroupies. Derrière eux, une petite pagode, avec ses lions de Corée, ses petits Darma, et ses deux bouteilles de saké en laque, comme offrande, aux dieux, — et aussi, comme offrande, sur les marches du petit escalier, un moment déposé, l’argent reçu par les femmes, mais qu’elles reprennent bientôt après. Une galerie, où à travers le jardin, on entrevoit des femmes faisant leur toilette. Une pièce, où les femmes nettoient des plateaux de laque, et enferment dans des coffres des bols et des assiettes. Puis la cuisine, où un homme souffle le feu d’un grand fourneau, près d’une colossale marmite de riz, surmonté de quatre petites pyramides de riz et de deux petites bouteilles de saké, toujours comme offrande à Bouddha.

Maintenant un jeu de cartes, le jeu de cartes des poésies de Guénji, se composant de 110 cartes