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pendant de longues années, la peinture des diverses écoles j’ai pénétré leurs secrets, et j’en ai recueilli tout ce qu’il y a de meilleur. Rien n’est inconnu pour moi en peinture. J’ai essayé mon pinceau sur tout, et je suis parvenu à réussir tout. » En effet Hokousaï a peint depuis les images les plus vulgaires, nommées Kamban[1], c’est-à-dire les images-réclames pour les théâtres ambulants, jusqu’aux compositions les plus élevées.

Ses productions furent même très recherchées par les étrangers, et il y eut une année, où l’on exporta ses dessins et ses gravures par centaines, mais presque aussitôt, cette exportation fut défendue par le gouvernement de Tokougawa.

Durant les années de l’ère Témpô (1830-1843), Hokousaï publia, en nombre immense, des nishikiyé impressions en couleur et des dessins d’amour ou images obscènes, dites shungwa, d’une coloration admirable, qu’il

  1. Kamban, me dit Hayashi, n’est que l’enseigne ou l’affiche d’un marchand quelconque.