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hokousaï.

sentant le dessinateur Hokousaï, s’étirant les bras au réveil d’un rêve, qui s’éloigne derrière lui, et laisse entrevoir, dans l’effacement de sa vision, deux danseurs et une danseuse. Et c’est, après l’impression de chants pour accompagner les danses, une série de planches représentant chacune quatre ou cinq petites figurines de danseurs, avec à la droite ou à la gauche de leur bras ou de leur pied, une ligne droite ou courbe indiquant le développement complet du geste, commencé par ce bras ou ce pied.

L’album débute par la Danse du Batelier, qui a 43 figures. Suit une danse comique, très gymnastiquement mouvementée. Puis une danse intitulée : la Danse du marchand d’eau fraîche. Mais la danse la plus originale, c’est la Danse du mauvais esprit, une danse diabolique avec des mouvements d’un disloquage anti-humain, et des expressions de têtes méphistophéliques, un moment sous des masques carrés aux caractères mystérieux, désignant les génies du mal, danse qui a 67 figures.

À la dernière page de l’album, Hokousaï, avec son ironie habituelle, dit : « Si dans l’exécution des mouvements et des mesures, il y a des erreurs, veuillez m’excuser. J’ai dessiné ainsi que j’ai rêvé, et comme le rêve d’un spectateur ne peut