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l’art japonais.

tagne dans le fond, et au premier plan un sapin s’élevant au-dessus des habitations rustiques de Tsoukouba, dans la baie de Yédo[1].

VI. Une branche de prunier rose sur une pleine lune, indiquée seulement par un gaufrage presque invisible.

VII. Une branche de cerisier double, au cœur de la fleur jaune ; une espèce, où les feuilles viennent en même temps que les fleurs, et qui est appelée au Japon Shiogama.

VIII. Une tige de navet à l’élégant déchiquetage lyré de la feuille, employée souvent au Japon comme motif décoratif, et vers laquelle vole une guêpe, qui est un vrai trompe-l’œil.

IX. Deux pivoines dans un panier, dessinées avec ce style que les Japonais mettent à la fleur ; un style parent du style, que nos vieilles écoles de peinture de l’Europe mettaient à la représentation de l’humanité.

X. Des tiges d’iris violacés, ces fleurs à la découpure héraldique.

XI. Un faucon sur une branche de chêne, une patte rebroussée contre lui, dans un mouvement de prise de vol, avec le regard d’un œil, qui semble percevoir une proie dans le ciel.

  1. M. Bing possède des épreuves, tirées à part de cette planche et de la suivante, tout à fait extraordinaires.