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hokousaï.

En la même année 1834, paraît le douzième volume.

Un volume très poussé à la caricature, où l’Olympe japonais est ridiculisé à outrance, un volume de chutes ridicules, de nez interminables de Téngous, sur lesquels se fait de la prestidigitation ; de silhouettes, en ombres chinoises, d’épouvantables vieilles ; de figures de femmes devenues monstrueuses, à travers une loupe posée sur leurs visages ; d’allongements de cous pendant le sommeil, qui, selon une superstition du Japon et des îles Philippines, permettent aux têtes de ces possesseurs de cous, d’aller visiter des contrées et des planètes étrangères ; de corps de naturels d’un pays, où les hommes ne sont possesseurs que d’un bras et d’une jambe, et où ils sont accotés, deux par deux.

Et même pour aider à l’antithèse des sujets qu’il offre au public ; il arrive à Hokousaï de recourir parfois à la scatologie. Ainsi, dans le onzième volume, nous voyons une Japonaise, retroussée jusqu’à la ceinture, jeter à terre un de ses compatriotes par la violence d’un pet, et dans ce douzième volume apparaît par la lucarne d’un étroit privé, le profil, péniblement contracté d’un samouraï, entre ses deux sabres remontés au-dessus de sa tête, et au dehors trois