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l’art japonais.

Une des premières planches représente le juge sur un pont, assistant à la recherche dans une rivière, de quelques pièces de monnaie, par des plongeurs. Et, comme on se moque de lui, et qu’on lui dit que cette recherche de l’argent dans l’eau, coûte beaucoup plus cher que l’argent perdu, il répond que l’argent dans la rivière ne profite à personne, tandis que l’argent donné pour le retrouver, profite à des gens.

Et ce sont de beaux dessins du juge lisant un papier, du juge jugeant dans son tribunal des criminels, attachés les mains derrière le dos, par une corde que tient un garde, et dont on voit les têtes dans une autre planche fixées sur les cornes des taureaux, que ces animaux promènent.

Une idée ingénieuse : sur une des planches, ce que lit un homme, c’est la légende de la gravure.

Une planche caractéristique représente le terrible Shôki, le tueur des diables, venant rechercher chez eux un pauvre petit enfant qui pleure, au milieu d’un paysage, où dans le fond, les loups mangent des cadavres.

Une planche singulière représente un chat monstre, en robe, tenant par le cou un médecin.

Une planche curieuse montre à gauche une