et j’ai voulu être interne, et je suis médecin… La Maison d’un Artiste m’a fait venir au Japon. En un mot, comme cette étoile qui guide le marin, ignorante elle-même des destins qu’elle mène, vous avez eu une influence dominatrice sur toute ma vie.
Je vous le dis, pourquoi ne vous l’ai-je pas dit plus tôt, — cette timidité bête qui fait qu’on est muet devant la femme qu’on aime, fait aussi qu’on renferme en soi ses amours littéraires — c’est peut-être la raison qui fait, que je n’ai jamais osé aller vous rendre une seule visite, quand j’étais à Paris.
Permettez-moi de me mettre à votre disposition. Je suis au Japon, j’aime le Japon, je parle le japonais, et comme on dit dans les vieux drames : « Je vous suis dévoué corps et âme ! » Profitez, usez de moi…
Cette lettre me faisait demander au docteur, sans grand espoir de réussite, la traduction de la biographie d’Hokousaï, tirée du livre manuscrit : Oukiyoyé Rouikô, par Kiôdén, complété successivement par Samba, Moumeiô, Guekkin, Kiòsan, Tanéhiko : tra-