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l’art japonais.

méchante femme, de tueries nombreuses, de la retrouvaille du papier rapporté au prince, et du mariage du jeune homme avec la jeune fille qu’il a délivrée.

En 1808, Hokousaï publie l’illustration de Shimoyo-no-Hoshi, les Étoiles d’une nuit, ou il gèle, un roman de Tanéhiko en cinq volumes.

La jalousie de la femme est un des sujets le plus souvent traités par le roman japonais, et il s’agit encore, — comme dans le roman de la Conversion de l’esprit de Kasané, de Bakin, — de la jalousie d’une femme contre une rivale, et de son assassinat par son mari.

La préface de Tanéhiko est gravée sur un éventail blanc jeté sur une page noire : l’imagination de Hokousaï trouvant à tout un ingénieux motif d’ornementation, et dans un autre roman, mettant la table des matières contre un cadre attaché sur un treillage de bambous, tout garnis de feuillages et de fleurs.

C’est donc, comme première planche, Osawa, la femme jalouse, qui se regarde dans un miroir, en un mouvement de retraite du corps en arrière, les cheveux envolés d’où tombent son peigne et ses épingles, et sa ceinture, aux fleurs de glycine, se tordant autour d’elle,