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l’art japonais.

kousaï sait si bien rendre, les bras étendus, la tête amoureusement renversée en arrière ; c’est la vue d’un vaisseau de guerre japonais avec son architecture de pagode ; c’est l’incendie d’un convoi militaire de vivres ; c’est enfin une des dernières planches, où dans une nuit éclairée par une lune qui rend les vagues toutes blanchissantes, sur une barque que fait avancer un marinier, penché sur un long bambou, Roshûn, un des cent huit victorieux, boit une coupe de saké, que lui verse une élégante femme, et la légende de la gravure est celle-ci : Roshûn, buvant sous la belle lune dans la rivière de Waï.

L’illustration de ce roman en quatre-vingt-dix volumes, est en général de trois images doubles par volume, ce qui fait avec les frontispices, pour l’ouvrage entier, près de trois cents estampes.

Une autre publication a été faite d’estampes se rapportant à l’illustration de Souiko, par Hokousaï, mais d’estampes différentes de celles du roman, éditées en 1829, sous le titre : Yéhon Souikodén, Illustration des personnages de Souikodén.

Nous y retrouvons le prêtre à la barre de