Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/492

Cette page n’a pas encore été corrigée

XI

Dernière lettre de la Reine à Madame Élisabeth. — Le curé Girard. — Sanson. — Paris le 16 octobre 1793. — La Reine sur la charrette. — Le chemin de la Conciergerie à la place de la Révolution. — Le Mémoire du fossoyeur Joly. — La mort de Marie-Antoinette et la conscience humaine.


La Reine n’est point ramenée à sa chambre, mais au cabinet des condamnés, pratiqué à l’un des angles de l’avant-greffe[1]. En arrivant elle demande à Bault de quoi écrire[2], et elle écrit ses adieux à Madame Élisabeth, à ses enfants, à la vie, ce testament royal d’une reine chrétienne, prête à la mort, prête à Dieu, prête à la postérité. Et si des larmes ont taché le papier, ce ne sont point des larmes de femme, ce sont des larmes de mère sur ce pauvre enfant qu’Hébert a fait parler contre l’honneur de

  1. Six journées passées au Temple, par Moille. Paris, Dentre, 1820.
  2. Récit exact, par la dame Bault.