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et intrigans des Assemblées constituante et législative, se tenoient dans les ténèbres de la nuit ; que l’on y avisoit aux moyens d’anéantir les droits de l’homme et les décrets déjà rendus, qui dévoient faire la base de la Constitution ; que c’est dans ces conciliabules qu’il a été délibéré sur les mesures à prendre pour faire décréter la révision des décrets qui étoient favorables au peuple ; qu’on a arrêté la fuite de Louis Capet, de la veuve Capet et de toute la famille, sous des noms supposés, au mois de juin 1791, tentée tant de fois et sans succès, à différentes époques ; que la veuve Capet convient dans son interrogatoire que c’est elle qui a tout ménagé et tout préparé pour effectuer cette évasion, et que c’est elle qui a ouvert et fermé les portes de l’appartement par où les fugitifs sont passés ; qu’indépendamment de l’aveu de la veuve Capet à cet égard, il est constant, d’après les déclarations de Louis-Charles Capet et de la fille Capet, que la Fayette, favori, sous tous les rapports, de la veuve Capet, et Bailly, lors maire de Paris, étoient présens au moment de cette évasion, et qu’ils l’ont favorisée de tout leur pouvoir ; que la veuve Capet, après son retour de Varennes, a recommencé ses conciliabules ; qu’elle les présidoit elle-même, et que, d’intelligence avec son favori la Fayette, l’on a fermé les Thuileries et privé par ce moyen les citoyens d’aller et venir librement dans les cours du ci-devant château des Thuileries ; qu’il n’y avoit que les personnes munies de cartes qui eussent leur entrée ; que cette clôture, présentée avec emphase par le